Christine Vermorel-Delmas
Coach professionnelle en thérapie cognitive et comportementale
La Charge de travail
Aujourd’hui, dans la majorité des entreprises, la charge de travail peut être ressentie et vécue comme importante, voire beaucoup trop importante.
De nombreuses raisons à cela, notamment :
- des départs à la retraite non remplacés;
- la vitesse d’exécution des tâches qui ne cesse d’augmenter créant ainsi un sentiment de charge énorme;
- la difficulté à recruter et à trouver les compétences recherchées;
- les postes vacants qui génèrent de la charge pour les personnes qui assument la vacance;
- le nombre de réunions qui prennent parfois jusqu’à une journée entière;
- le mode d’organisation;
- e niveau d’exigence plus toujours adapté aux priorités et contexte actuel, etc.
Il arrive très souvent que la question de la surcharge soit envisagée comme propre au mode d’organisation de chaque collaborateur, ce pour quoi ce point n’est envisagé que lors des entretiens individuels.
De plus le collaborateur n’ose pas toujours se confier à son manager sur ce que la charge de travail lui fait vivre.
L’entreprise peut également décider d’effectuer un audit de la situation, des questionnaires sont alors créés et soumis aux équipes.
Cela est souvent vécu comme du « descendant » et donc subit. Nous savons aujourd’hui que cela ne fonctionne pas vraiment ou n’est pas suffisant.
La charge est aussi une question de perception. Demandez à différentes personnes, la définition de la charge de travail, ce qu’ils pensent de leur charge de travail, vous obtiendrez des réponses bien différentes. Il n’y a pas une charge, mais DES charges de travail.
En coaching, il est possible notamment de travailler individuellement sur le thème de l’exigence, car celle-ci constitue souvent un frein et des biais (« je dois », « je ne demande pas d’aide », « je n’ai pas le choix », par exemple), qui mènent au surmenage.
Il est également possible de travailler collectivement et en petits groupes (pour une parole plus libre) sur ce qu’est la charge de travail, la représentation que chacun en a et ce qu’elle fait vivre à chacun.
Cela produit notamment :
- une prise de conscience à la fois individuelle et collective;
- une prise de recul de chaque participant, leur permettant de changer leur perception et à agir;
- des idées pour faire évoluer la situation et trouver de nouvelles manières de fonctionner;
- l’initiation, le retour ou le renforcement de l’entraide, ce qui est très soutenant dans un tel contexte;
- la mise en application de changements;
- un feed-back et des réajustements sur une période de plusieurs mois, etc.
Bien sûr ce n’est pas un coup de baguette magique. Des effets s’opèrent petit à petit, grâce à un travail de fond pour plus de sérénité et une réelle amélioration globale du fonctionnement de l’entreprise sur le long terme.
A ce sujet, voici deux citations d’Albert Einstein à méditer :
« La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent »
