Christine Vermorel-Delmas
Coach professionnelle en thérapie cognitive et comportementale
Bonjour à tous,
Comment se sont passées vos vacances ? Avez-vous pu en profiter pleinement ?
Vous êtes-vous écoutés ? Vos lectures ont-elles été source de réflexion, voir de changement ?
J’espère en tous les cas que vous allez bien et que votre rentrée s’est bien passée !
Septembre est le mois de la « rentrée » et qui dit rentrée, dit aussi écoles.
Un de mes souhaits lorsque j’ai créé mon activité était de transmettre !
Le hasard a fait que l’on m’a sollicitée pour donner des cours.
7 ans après, je consacre toujours 10 à 15% de mon temps à donner des cours en Master 1 et 2 (Master en Ingenierie d’Affaires, Master RH, Master CGP Conseiller en Gestion de Patrimoine) au sein d’écoles de Commerce.
J’interviens sur les modules suivants :
⁃ Pratiques Managériales
⁃ Savoir-être (Business skills)
⁃ Posture et Éthique professionnelle.
Tous ces étudiants sont alternants.
Or tous, nous connaissons, employons ou même avons des enfants qui sont alternants.
Tous nous savons combien trouver un stage ou une alternance est difficile.
Tous nous avons entendu : « les jeunes d’aujourd’hui… ».
Ce que je peux vous dire, c’est qu’être à leur contact est très enrichissant et très apprenant !
Pourquoi un tel sujet ? Tout simplement parce que ce que j’entends m’interpelle.
Tous me disent être ravis des échanges que nous avons. Et je constate qu’ils n’osent pas ! En cours aussi bien que dans l’entreprise, on ne leur demande pas ou peu comment cela se passe en tant qu’alternant, ni comment ils le vivent ?
Comme lors d’une séance de coaching, étudions les différents points de vue :
Le point de vue de l’alternant :
⁃ « Je ne fais pas ce que je suis sensé faire »
⁃ « Je ne vois jamais mon tuteur, ma tutrice »
⁃ « On me fait toujours des réflexions parce que je pars à 17h »
⁃ « Je n’ose pas poser des questions, ma tutrice est surbookée »
⁃ « On me donne des dossiers, je suis obligée de rester tard le soir, mais comme je veux rester dans l’entreprise, je ne dis rien »
⁃ « Mon tuteur a su qu’il allait avoir un alternant le jour de mon arrivée ! »
⁃ « Je vais quitter cette alternance, j’ai peur de ne pas réussir mon Master ! »
⁃ « J’ai demandé si je pouvais faire autre chose, plus en lien avec mon cursus, mais on me dit toujours oui et cela ne vient pas »
⁃ « Je n’ose pas, je suis alternant »
…
Le point de vue de personnes dans l’entreprise :
⁃ Les jeunes ne s’investissent pas
⁃ Les alternants ne sont pas motivés, ils partent à 17H
⁃ Ils ne posent pas de questions
⁃ Lorsque je leur demande si cela va, ils me disent oui
⁃ Je n’ai pas le temps de m’occuper d’eux
⁃ Ils ne savent rien faire…
Mon point de vue :
Evidement vous me direz, la plupart du temps, les alternances se passent bien. Mais ces réflexions sont interessantes.
Ecouter, interroger, demander des feed-backs et se poser pour (ré)organiser.. Ces étudiants sont les témoins de dysfonctionnements et ont pour la majorité d’entre eux malgré leur motivation, la croyance que leur statut ne leur permet pas de dire les choses.
Et si on se posait les questions suivantes :
Quelle est notre intention ?
Pourquoi prenons-nous un alternant ?
Quels sont les impératifs pour qu’il, elle puisse réussir ses examens ?
Qui va s’en occuper afin le mettre réellement en situation de réussir ?
Quel projet avons-nous pour lui, elle, à court et à moyen terme ?
Comme avec chaque « entrant », la personne doit être accueillie et un parcours d’intégration doit lui être proposé. La présenter à ses collègues est important, lui expliquer ce que fait chacun et comment chacun peut l’aider sur tel ou tel sujet également. Ceci pour lui permettre d’oser aller chercher les informations et créer de la coopération. Dire à ses collègues pourquoi cette personne est là, quelle est sa fonction et surtout qu’elle est en alternance est aussi très important.
Peut-être aussi rappeler les règles relatives a l’accueil d’un alternant (conditions, heures de travail…) pour évider les remarques désobligeantes, notamment liées aux horaires.
Avoir préparé son arrivée est bien, mais son, sa tuteur (trice) est-il (elle) la bonne personne ? Volontaire ? Avec une réelle envie de l’aider, avec du temps pour le, la former ?
Et surtout mettre cette personne suffisamment en confiance pour créer un espace de parole libre, afin qu’elle puisse s’exprimer régulièrement sur ce qui fonctionne bien et ce qui ne va pas ET être à même de pouvoir l’entendre.
Travailler également le fait d’accepter que oui, notre alternant(e) est resté(e) deux ans, trois ans, mais après elle, il, a envie d’avoir d’autres expériences, dans d’autres secteurs d’activité et donc quitte l’entreprise.
Sachant cela, Je travaille bien sur la communication avec eux. Dire les choses même en tant qu’alternant et surtout comment les dire !
Je vous souhaite une riche expérience avec l’un de ces étudiants !
Ce mois-ci, j’ai proposé à l’un d’entre vous de tester le « coaching en marchant », je peux le proposer à deux autres personnes (donc 2 x 1 heure). Vous choisissez une question professionnelle qui vous pose problème et cette heure en marchant devrait vous permettre d’éclaircir la situation. C’est très puissant, le fait de sortir du cadre habituel, d’être dans la nature, de marcher et d’avoir une interaction, permet réellement de cheminer et d’avoir des pensées plus claires et donc de résoudre des situations.
Cela vous tente ? Contactez-moi pour convenir d’un rdv.
Je reste à votre écoute si besoin. Bon mois de septembre.
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